Le festival d’Aurillac avec ces 600 compagnies (en 2011) regorge de spectacles à tous les coins de rues. Et parfois, le bouche-à-oreille vous fait découvrir de petites perles, de grands bonheurs. C’est le cas avec El Cubo Libre de la Compagnia Dromosofista dont nous avons suivi la représentation dans un square de Vic bondé. Cette jeune compagnie italo-argentine a créé une œuvre toute en finesse qui allie musique en direct, mime et théâtre d’objets. Pas de barrière de langue pour les spectateurs, le langage ici est gestuel et musical. Certains de leurs personnages font irrésistiblement penser aux phénomènes de foire du Freaks de Tod Browning telle cette danseuse à quatre bras ou le musicien à trois jambes. Pour tout décor, un cube noir, les quatre comédiens l’utilisent très astucieusement jouant du dedans/dehors, dessus ou à travers. Les comédiens abordent avec justesse la question des apparences telle cette scène des deux pulls de laine qui vont vivre une histoire d’amour tragique et d’autres saynètes qui oscillent entre poésie, humour et émotion. Une belle réussite qui laisse augurer de prometteurs spectacles à venir pour ces jeunes artistes.




El Cubo Libre
Spirale d’images surréalistes et poétiques
Compagnia Dromosofista
Avec Timoteo Grignani, Rugiada Grignani, Santiago Moreno et Facundo Moreno.
Le site de la compagnie

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